dimanche 24 mars 2013

Cambodge : entre mer et jungle, on remonte le Mékong


Salut!
À mon tour, de prendre la plume!
Je vous écris d'un mini van, du style qui peut emmener 12 personnes ... Rentabilité oblige, ici, nous sommes entassés à 25, le chauffeur est lui-même sur les genoux d'un passager, et, cerise sur le gâteau, il passe sont temps au téléphone... Mais bon, malgré tout, entre les fosses et les bosses, j'arrive a taper ces quelques mots...

Après Siem Reap, où nous vous avions laissés sous les temples d'Angkor, petite escapade de quelques jours dans le sud pour goûter le crabe et le poivre de Kampot, avant de rejoindre la capitale. Là, nous voulions essentiellement en apprendre un peu plus sur l'histoire récente du pays (Khmers Rouges), mais un autre type d'expérience nous attendait dans la grande ville. En effet, pour la première fois, nous nous essayons au couchsurfing. Pour ceux à qui ce mot bizarre n'évoque absolument rien, il s'agit d'une communauté internationale de personnes qui acceptent simplement d'accueillir chez eux des étrangers de passage dans leur ville. Nous voilà donc à Phnom Penh, avec un nom et No de téléphone... Mais sans GSM! On vous passe toutes les péripéties ( le numéro était trop long, notre hôte nous attendait le matin et donc avait fait une croix sur notre arrivée, la traversée de la ville pour trouver le point de rdv finalement arreté,...). Bref, à l'heure dite, nous trouvons enfin notre bonhomme qui nous emmène à travers un dédale de ruelles, jusqu'à son petit studio (4m sur 5). Il nous refile son lit pendant qu'il se prépare une paillasse au sol juste côté, et reste insensible à nos protestations! Nous resterons 2 jours en sa compagnie...
Conclusion : le couchsurfing, ça demande bcp plus d'énergie que de déposer nos sacs à dos dans une guesthouse, mais c'est tellement plus savoureux!!

Étape suivante : le Mondulkiri et sa jungle...

3 blancs (on a une petite compagne pour ce trek) + 3 jaunes + 3 mopettes 125cc s'en vont dans la forêt...
Plusieurs heures durant, nous cheminons sur des routes qui se rétrécissent de plus en plus, jusqu'à atteindre des sentiers que même Pierre-Jo aurait du mal à traverser en VTT (si, si, je vous jure!)... Lorsque ce n'est vraiment plus possible de passer en "moto", nous poursuivons à pied, a notre grand soulagement!! C'est à une cinquantaine de km de la première ville que nous montons le campement, avant de partir explorer la jungle alentours. La nuit venue, nous écoutons notre guide à propos de sa vie, autour d'un grand feu, puis chacun se retire dans son hamac et zippe sa moustiquaire, pour sombrer dans un sommeil peuplé des milles et unes "choses" que notre esprit imagine derrière les nombreux bruits et craquements qui nous entourent : c'est sûrement des cochons sauvages! Oui, oui, j'en suis sûre... Il a dit qu'il n'y avait rien de dangereux dans ce coin-ci, hein?! ( en fait c'était juste notre guide qui, profitant de notre "sommeil", était partis chasser la grenouille pour son casse-croûte du lendemain!!).
Puis le soleil refait son apparition, et la, émerveillés dans nos p'tits hamacs, nous assistons au réveil de la forêt, et recevons comme un cadeau le chant des gibbons ( espèce de singe qui chante seulement au crépuscule). Magique!!
Au bout de ces 2 jours, nous avons mangé les feuilles d'un arbre et le tronc d'un autre, but l'eau de la rivière ( bouillie, quand même); nous bénéficions d'un teint hâlé du plus bel effet ( hélas non waterproof), avons les yeux ridés ( d'avoir fait "ouille, ouille, ouille" a l'arrière de notre véhicule tout terrain, ou de nous être marrés avec nos accompagnateurs), Pierre-Jo marche comme un cow-boy et j'ai herite d'un magnifique t-shirt à pois ( apres avoir pousse tres intelligemment la moto dans une flaque de boue après le passage d'un guet).... mais surtout, nous sommes tout heureux d'avoir pu passer quelques heures dans une si belle nature!!!

Poursuivant la remontée du Mékong, nous rééditions l'expérience du trek en forêt, dans une autre région, non moins reculée...
Extraits choisis :
- quand Pierre-Jo s'écrie, devant des baies : "oh, on dirait du poivre naturel!"
- quand notre guide fait un bond de 3 mètres parce qu'il a faillit marcher sur un anaconda (jusque la, les seuls animaux sauvages que nous avions croisés étaient : des chiens errants - beaucoup -, des rats - quelques uns- et des blattes - mais est-ce vraiment des animaux?).
- quand nous sommes amenés à marcher dans une petite rivière : tout d'abord, je suis ravie de tester l'étanchéité de mes bottines... Mais arrive un moment ou l'eau devient un peu haute.... Comme je suis une fille hyper prévoyante, j'ai emporté mes tongs. Je retire donc précautionneusement chaussures et chaussettes, et me voilà gambadant en "flipflap" comme notre guide!! Héhé ... Sauf que évidement, il n'a pas fallut 5 minutes pour que je me retrouve les 4 fers en l'air dans la flotte ( sac à dos y compris)... Mais mes chaussures sont restées sèches !!

Ici encore, expérience de nature magnifique! On vous passe ,évidemment, le témoignage sur la déforestation galopante... Ça vous démoraliserait un régiment....

Voilà, je termine ici ce ( trop long) récit, au moment ou nous traversons la frontière vers le Laos!

À bientôt !!

Amandine et Pierre-Jose

















dimanche 10 mars 2013

Monastère et Cambodge


Amandine ne trouvant pas l'inspiration, voilà qui me revient la délicate transcription de nos dernières péripéties!
Bon, tout d'abord, 10 jours dans un monastère bouddhiste à l'est de la Thaïlande à, comment dire, permis de me rendre compte que en fait, dès mon retour en Belgique, je pourrai aisément manger à l'œil. Il me faudra juste une cabolette, enfiler une veille nappe brune sur moi, me lever tôt le matin et partir quémander par ci par là quelques plats que les habitants m'auront chaleureusement préparé la veille. Et voilà, le tour est joué!
Pendant ces 10 jours j'ai vainement tenté de faire comprendre aux moines qu'il y a longtemps que nous utilisons des lotions anti poux et que, donc, plus besoin de se raser les cheveux....... Que les bougies ont fait leurs temps, et qu'une petite ampoule de rien du tout serait super sympa dans leurs cahutes perdues au fond des bois. Et que le gros monsieur tout doré assis en tailleur au milieu de la pièce, on pourrait le rendre un peu plus vivant en lui faisant par exemple un petit piercing, un tatouage ( c'est à la mode en plus) ou lui ajouter des dreadlocks.
Mais bon, toutes ces petits conseils n'ont pas franchement remporter un grand succès, et c'est avec un grand sourire que les moines nous souhaitent bonne chance à Angkor.

Et voilà que nous débarquons à Siem Reap (Cambodge), petite bourgade fort sympa ma foi, et qui se trouve être à une encablure d'un site plein de brique, de pierres, d'eau que des gens appelés Khmers ont construit pour vénérer moultes choses.
Bon, si la Belgique a une brique dans le ventre, ici c'est carrément la carrière, tout simplement époustouflant!
Amandine nous emmènes a vélo, les cheveux au vent, la fleur au fusil et 7 litres d'eau dans notre panier pour affronter les 40° au soleil à travers les dédales et l'histoire de la civilisation Khmer.
Nous avons mis 3 jours à le faire, autant vous dire que le site n'a plus de secret pour nous et que celui qui veux aller visiter ne fut ce qu'un tout petit château, ce sera sans moi!!!!

Si, évidement, pour Amandine tout est toujours trop cool, trop mignon, moi, j'en suis, pour l'instant, a me poser certaines questions :
- Les moustiques, dans la chaîne alimentaire, ont ils vraiment une utilité ?
- Quand je demande à un enfant, si aujourd'hui il va plutôt à l'école le matin ou l'après-midi et qu'il me répond "c'est comme tu veux"... Croyez-vous qu'il se fout de moi?
- Est ce que quelqu'un peut m'envoyer (en express si possible) quelques Orvaux, un boulet sauce lapin et une barquette de St Môret? Ce serait super gentil!

Voici quelques petites lignes qui, je l'espère, vous font partager un peu de notre quotidien. Portez-vous bien

Amandine et Pierre-Jose